Caractéristiques du Trotteur Français
Morphologie
Le trotteur français ne possède pas de standard. On distingue néanmoins de grandes caractéristiques communes à la race. C’est un cheval compact mais longiligne, solide, robuste et relativement imposant, doté d’un dos court et d’une arrière-main puissante. Sa tête est bien attachée, rectiligne, voire légèrement busquée. Le front est large, les oreilles longues et écartées, les naseaux ouverts et les yeux vifs. Son sternum est proéminent. Son épaule était à l’origine assez droite, mais ce défaut a été corrigé et elle est désormais d’une inclinaison satisfaisante, ce qui permet un geste plus étendu, allant chercher loin le terrain. Son garrot est bien marqué, mais plat sur le dessus. Les reins sont bien développés. La croupe est large, légèrement oblique et les cuisses sont particulièrement puissantes. Ses membres sont également puissants et résistants, tout comme ses pieds, particulièrement durs. Sa peau est fine et élastique.
C’est un cheval qui mesure entre 1,60 m et 1,70 m, mais on trouve également des modèles légers autour de 1,55 m et des modèles plus forts autour de 1,75 m. Comparé aux autres races de trotteurs, il est plutôt grand. Cette particularité s’explique par l’attrait des français pour les courses de trot monté. Dans ces courses, le cheval doit être capable de porter le poids du jockey, ce qui explique pourquoi le trotteur français est plus grand, plus robuste et plus résistant que les autres trotteurs.
Robes
Toutes les robes sont admises, mais l’alezan, le bai et le bai brun sont les robes les plus représentées , avec une très forte représentation de l’alezan du fait des origines normandes de la race. Le gris n’existe pas, la race n’étant pas marquée par l’arabe et le pur sang, mais quelques individus présentent une robe rouan ou isabelle, aux reflets grisés. Un cas de robe blanche est enregistré en 2000 et donne naissance sept ans plus tard à un second trotteur blanc.
Tempérament
Tout l’effort de sélection chez la race portant sur la course au trot, les éleveurs recherchent un cheval « qui doit trotter vite et bien, et le plus tôt possible ». Les chevaux délicats ou au caractère difficile et qui ne se révèlent pas dès les premières courses sont rapidement retirés de la compétition. Le trotteur français est, de ce fait, réputé pour sa docilité et son tempérament volontaire. Il est équilibré, généreux et calme. Obéissant, il doit aussi faire preuve d’une grande combativité. En course, il doit posséder autant de qualités d’endurance que de vitesse.
Utilisation/ Valorisation
Sur l’ensemble de la production, le circuit des courses absorbe environ un tiers des effectifs. En effet, 4 000 chevaux sont qualifiés par génération sur un cheptel de produits de près de 12 000 têtes. Les chevaux considérés comme inaptes à la course (réformés) sont orientés bien souvent vers les autres filières traditionnelles, à savoir l’équitation de loisir, le tourisme équestre, les concours hippiques, la chasse à courre, etc. Les courses ont pour but principal de sélectionner les meilleurs reproducteurs afin d’améliorer les caractéristiques de la race, tout en permettant le fonctionnement d’un secteur économique faisant vivre plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Il faut quand même savoir que beaucoup de ces réformés sont abattus pour la filière viande chevaline, la plupart sont des jeunes de 2 ou 3 ans qui ne passent pas les épreuves de qualifications de plus en plus exigeantes.
Les chevaux consommés en France sont majoritairement réformés du sport hippique ou de l’équitation. En France en 2006, 29% des chevaux abattus pour la consommation humaine sont des poulains de trait élevés dans ce but, 23% des chevaux de trait adultes réformés, et 48% des chevaux de sang réformés.